Bonjour Romain, Qui es-tu et que fais-tu dans la vie ?

Je suis le Responsable Communication et Marketing Football France chez Wasserman, agence de sportifs qui fait référence au niveau mondial. Mon boulot consiste à accompagner les joueurs sous contrat sur leur communication, et plus exactement sur la gestion de leur image sur les réseaux sociaux, auprès des médias, et au travers de  partenariats.

Je donne également des cours de marketing digital à l’université de Montpellier et dans des Business School.

Quel est ton rôle au sein du Fonds de Dotation Stambouli ?

J’interviens sur toute la partie digitale pour le Fonds mais j’aide aussi les clubs partenaires à améliorer leur marketing digital.

Il m‘arrive également de discuter avec les parents des stagiaires qui s’inquiètent à juste titre de l’impact des réseaux sociaux. Le Fonds intervient auprès d’une population de jeunes, très connectés, qui ne mesurent pas encore bien le poids de l’image.

Aujourd’hui le « faire savoir » est autant important que le « savoir-faire ». Les joueurs pro qui vont chercher de la visibilité seront davantage « bankable ». Un sportif de haut niveau se doit d’être complet à tous les niveaux même sur son image digitale. Certains joueurs gagnent plus par leur compte Instagram qu’en jouant au football !

Il faut donc faire très attention à ce qu’on poste, à ce qu’on commente sur les réseaux sociaux…

Comment vis-tu la collaboration avec ton frère et avec ton père ?

On est une famille de sportifs de haut niveau : Outre le passé de mon père et la carrière de mon frère, mon grand-père, Gérard Banide a été joueur et entraîneur de foot, mon oncle Laurent Banide est entraîneur de foot, même mon arrière-grand-père était pro (rires). La famille est le socle sur lequel on se repose tous. On est très unis et on s’entraide même au-delà du sportif. C’est notre fonctionnement. On est comme ça. Du coup, travailler ensemble, c’est très simple. ça fait sens c’est comme ça qu’on a été éduqués. C’est pour nous l’opportunité de redonner à des passionnés ce que le foot nous a offert.

Justement quel regard portes tu sur le monde du foot ?

Les clubs qu’ils soient amateurs ou pros doivent construire un nouveau modèle mais dans des contextes très différents

Le foot amateur doit construire un nouveau modèle sans perdre son ADN. Les clubs amateurs ont besoin de se structurer au niveau digital pour toucher plus de gens que ce soit en interne dans l’organisation de leur quotidien ou pour intéresser des sponsors. Leur mission reste la même :  Faire que le foot demeure une passion. Les éducateurs doivent transmettre une vision saine de ce sport.

Dans le monde pro, on entend des chiffres incroyables. C’est vrai. Cependant la crise COVID a bouleversé un équilibre. Des clubs se retrouvent en difficultés et beaucoup de joueurs ont été mis de côté. Pas grand monde arrive à suivre.

Dans ce contexte de changement, comment vois-tu évoluer le Fonds de Dotation Stambouli  ?

Poursuivons notre mission au travers des Pôles Avenir pour aider les jeunes qui ont le plus de potentiel à progresser tout en prenant du plaisir. C’est la meilleure façon selon moi de préparer leur vie d’adulte. Devenir pro ce n’est pas une fin en soi. Il y a très très peu d’élus.

Il faudra d’ailleurs que nous nous penchions sur tous les jeunes qui ne passent pas pro. Ils sont très souvent insuffisamment accompagnés et c’est dommage.

Parmi les projets qui me tiennent à cœur, j’aimerais qu’on accélère nos projets en Afrique. Je suis très attaché à ce continent car j’ai été baigné dedans depuis tout petit quand mon père entraînait.

Personnellement je souhaite donner de la visibilité à notre travail et mettre plus en valeur nos projets.